Aucune des 16 000 suppressions de poste n’est justifiée !
La FNEC FP FO a pris connaissance de la décision du comité de défense des écoles du sud de l’Aisne, réunissant enseignants, parents et élus avec le SNUDI-FO, le SNUIPP-FSU, le SE-UNSA : « de se rendre au ministère le mercredi 30 mars pour y être reçu avec une délégation représentative des syndicats, élus et parents de notre département. Le ministre doit reculer, il y a urgence ! C’est maintenant qu’il faut organiser la délégation qui ira porter les revendications de l’Aisne au ministère ».
Cette décision fait suite au rassemblement de 200 enseignants, parents et élus devant l’Inspection académique de l’Aisne le mercredi 9 mars, pour exiger l’annulation des fermetures de classes, d’écoles, et des suppressions d’heures et de postes prévus à la rentrée 2011.
Le 9 mars l’inspection académique a reçu des délégations, elle a admis qu’ « on peut revenir sur les décisions de fermeture », mais elle a confirmé : « nous avons eu une commande 50 fermetures dans l’Aisne ».
N’est-ce pas ce que disent tous les recteurs et inspecteurs d’académie sur tout le territoire ?
A Créteil, à Poitiers, au Puy en Velay, à Strasbourg, à Cognac, dans tous les départements, dans toutes les académies, les recteurs et les IA répondent aux rassemblements, aux délégations, aux pétitions, aux grèves, sous une forme ou sous une autre : « nous avons une commande de fermeture, le ministre a décidé 16000 fermetures ».
Non seulement il n’y a pas de réponse aux revendications, mais le ministère poursuit l’application des contre- réformes détruisant le statut et les postes : dispositif ECLAIR, réformes des lycées, réforme des STI, école du socle commun, disparition des CIO, saccage des services administratifs, rythmes scolaires, évaluation des personnels, mastérisation.
La FNEC FP FO appuie l’initiative du comité de défense des écoles du sud de l’Aisne, elle appelle toutes ses sections et syndicats à proposer que le 30 mars au ministère convergent les délégations des départements, des académies, des établissements, des écoles et services, les délégations des assemblées générales portant au ministre l’exigence d’annulation de chaque fermeture et de toutes les fermetures, qu’il s’agisse des postes de professeurs (écoles, collège, lycée, LP) ou des postes de personnels administratifs, de santé, des services sociaux.
Aucune suppression n’est acceptable,
Elles doivent être annulées, c’est au ministre de le décider.
La FNEC FP renouvelle sa proposition à toutes les fédérations de l’éducation nationale de porter le mandat des assemblées générales chez le ministre. Elle leur propose de soutenir la délégation de l’Aisne et d’accompagner toutes les délégations chez le ministre le mercredi 30 mars.
La FNEC FP FO se félicite du communiqué commun à la quasi-totalité des syndicats du second degré (SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, CGT Educ'action, SNFOLC, SNETAA-FO, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN et SUD Education) appelant les personnels à agir pour l’annulation des suppressions de postes prévues à la rentrée 2011 et renouvelant leur exigence d’abandon de la réforme de la formation des enseignants et des réformes du lycée.
Aucune des journées d’action sans grève ni revendication claire n’a obtenue satisfaction. Les leçons du conflit sur les retraites sont confirmées ; pas plus que le 22 janvier ou le 10 février, les manifestations du 19 mars, sans grève ni revendication claire, sans délégation chez le ministre, ne le feront plier.
Les enseignants de Château Thierry ont raison.
Le ministre doit entendre, il y a urgence !
La FNEC FP FO prend ses responsabilités : elle propose à ses sections et syndicats de soumettre aux assemblées générales dans les établissements et services de constituer des délégations pour aller chez le ministre avec les enseignants de Château Thierry et de l’Aisne porter les revendications.
Montreuil, le 15 mars 2011