Un récent sondage publié par le SNES laisse entendre qu’une majorité de professeurs serait favorable à une augmentation de son temps de présence dans l’établissement en échange d’une baisse des horaires d’enseignement ou d’une augmentation de rémunération.
A l’heure où Luc CHATEL affirme clairement qu’il sera procédé, dès 2012, à une réforme des rythmes scolaires, à l’heure où il voudrait aboutir à un consensus sur ce sujet, on est fondé à craindre qu’un tel sondage aura pour effet d’encourager le gouvernement dans sa volonté, plusieurs fois affirmée, de redéfinir, pour le dégrader, le statut des personnels enseignants.
Il faudrait être bien naïf pour croire qu’à l’heure du blocage du point d’indice et des suppressions de postes, une telle évolution pourrait n’avoir d’autre objectif que de réaliser, au détriment des professeurs, de leurs conditions de travail, de nouvelles et substantielles économies...
Par ailleurs, le SNFOLC tient à rappeler que le projet de « Collège du Socle », tout comme la réforme du lycée, cherchent à redéfinir les obligations de service statutaires des professeurs en s’appuyant, pour l’essentiel, sur une augmentation de leur temps de présence au sein de leur établissement, ainsi que sur un retour de la bivalence et une remise en cause des disciplines.
Le SNFOLC, qui n’a jamais transigé sur la défense du statut de professeur, notamment des décrets de 1950 (2000 pour les PLP), mettra tout en œuvre pour combattre ces évolutions néfastes, dont il aimerait que d’autres ne se fassent pas les complices. Il ne doute pas que, lors des élections professionnelles de 2012, les personnels enseignants s’en souviendront et apporteront massivement leurs voix aux listes présentées par Force Ouvrière.
Montreuil, le 25 mai 2011